La « robolution » est en marche.

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Vous en avez forcément entendu parler, l’Arabie saoudite a décidé d’octroyer la citoyenneté à un robot prénommé Sophia. Conçu par la firme Hanson Robotics doté d’un système d’intelligence très perfectionné elle (si on admet que c’est une fille) parvient à communiquer par le biais de phrases complexes, de multiples expression faciales (62 pour être exact) et réussi même à faire preuve d’humour. Certes son timbre de voix reste saccader, son visage est loin de ressembler parfaitement à celui d’un humain ce qui provoque en nous une sensation dérangeante (voir concept vallée de l’étrange) mais Sophia est issue de la dernière génération des robots Hanson Robotics, elle a donné des conférences, des interviews à de nombreux médias et scientifique générant des milliards de vue sur Internet.

Alors au-delà du coup de com dont profite l’Arabie Saoudite, Sophia nous pousse à nous questionner sur nos rapports avec les robots ? Mais aussi de l’impact qu’ils auront sur nos vies et par quelles manières ils vont changer notre société ? Ces prochaines années vont être les témoins du développement de la robotique et de l’intelligence artificielle ; la « robolution » n’en est certes qu’a son commencement mais elle a été enclenchée et ne risque pas de s’arrêter…

 

 

Tous les grands investisseurs mondiaux s’accordent sur le fait que la robotique et l’intelligence artificielle sont vouer à un grand avenir, le cabinet Boston Consulting table sur une croissance annuelle de 10%, tous segments confondus, d’ici 2025. A cet horizon, le marché mondial devrait atteindre 135 milliards de dollars (hors robotique militaire), contre 19 cette année. Et cela sans compter sur de nouvelles technologies ou applications imprévues qui pourraient apparaître et accélérer le développement. Il suffit de regarder les principales multinationales (Google, Amazon, Facebook et Apple) qui investissent massivement via le rachat de start-ups qui travaillent sur l’intelligence artificielle et le stockage de données.

« l’intelligence artificielle consiste à créer des systèmes informatiques qui allient les capacités de stockage, recherche et synthèse d’un ordinateur à ce qu’il y a de meilleur dans l’intelligence humaine, à savoir nos facultés de compréhension et de raisonnement« .

Leur but est de développer des intelligences qui apprennent de leurs erreurs afin d’acquérir des aptitudes de traitement et analyse de données nettement supérieur à celui d’un cerveau humain. Pour quel impact sur nous ? Et bien réduit à de simples consommateurs depuis longtemps déjà, ces grandes firmes emploieront ces IA à anticiper nos désirs. Concrètement prenons l’exemple d’Amazon qui sera capable non pas seulement de vous conseiller des articles similaires à vos précédents achats mais bien d’anticiper sur vos désirs par l’analyse de vos données personnelles, de vous dispenser de l’effort même de réfléchir à ce que vous désireriez acheter. Intelligence artificielle ou synonyme de prospérité éternelle pour ces multinationales…

 

 

Cependant l’avènement de la robotique dans notre société aura aussi des aspects plus positifs, comme l’aide des personnes âgé. Des sociétés ont d’ailleurs déjà mis sur le marché des robots « compagnon » comme Buddy de la société BlueFrog Robotics qui a récolté plus de 300.000 € (300 % du budget espérer) grâce à sa campagne de crowdfunding, avec le vieillissement de la population mondiale le marché potentiel est énorme. L’exemple du drone qui d’un usage strictement militaire est passé à un usage récréatif, en effet un million d’exemplaires vendu à Noël en 2016 (les chiffres sont des estimations non vérifiées). Une aubaine pour Parrot entreprise française qui est leader sur le marché. La technologie facilite déjà notre vie au quotidien par le biais d’objets connectés, et il ne sera pas surprenant de voir dans un futur proche des robots dans nos maisons. La Google home est un bon point de départ, qui permet au simple son de la voix de contrôler vos appareils connectés, vous divertir, vous informer, etc…

 

 

La médecine est un autre secteur où la robotique a fait des avancées spectaculaires, de nombreuses start-ups  valorisés à plusieurs centaines de millions d’euros développent des techniques de micro chirurgie où le robot s’avérer être beaucoup plus efficace que le meilleur chirurgien. Encore plus impressionnant des chercheurs de Polytechnique Montréal viennent de mettre au point des agents nano robotiques capables de naviguer dans le système sanguin pour délivrer avec précision le traitement sur les cellules cancéreuses. Comment cela fonctionne ?

Une armée d’agents nano robotiques constituée de plus de 100 millions de bactéries (contenu dans le diamètre d’un cheveu). Ces bactéries sont autopropulsées et chargées de médicaments se déplaçant en empruntant le chemin le plus direct entre le point d’injection du médicament et la zone du corps à traiter. La force de propulsion est calculer pour parcourir le trajet et pénétrer profondément dans les tumeurs cancéreuses. Un genre de boussole créée par la synthèse d’une chaîne de nanoparticules magnétiques, leur permet de se déplacer dans le sens d’un champ magnétique, tandis qu’un capteur de concentration d’oxygène leur permet d’atteindre et de demeurer dans les zones actives de la tumeur. Enfin les agents nano robotiques détectent  les zones tumorales appauvries en oxygène (dites « hypoxiques ») et y livrer le médicament. Cette technique est parfaitement automatisée et ne demande aucune intervention humaine à part l’injection.

 

 

Le domaine militaire n’est pas en reste niveau avancées technologique. Les armées investissent de plus en plus dans les robots, comme les drones, des robots mitrailleurs ou encore des robots capables de porter des charges lourdes. Encore une fois les Etats-Unis sont en tête dans ce domaine grâce à de nombreuses entreprises prometteuses. Boston Dynamics est sans doute la plus connue, appartenant à Google elle crée des robots humanoïdes capables de se déplacer sur tout type de terrains, de se relever après une chute, de porter des objets, et même de faire un salto ! Vous avez dû voir la vidéo. Cet apport technologique aura pour effet irrémédiable de réduire le nombre d’humain sur les champs de batailles cantonnés à la logistique ou au contrôle, pourquoi aller sacrifier des vies humaines quand vous pouvez envoyer des robots à la place ? De plus les opérations militaires deviendront plus rapides et beaucoup plus précises via des frappes chirurgicales. Les nations qui ne parviendront pas à réussir cette transition militaire seront alors sans défense. Comme lorsque les Polonais chargeaient les tanks allemands à cheval pendant la seconde guerre mondiale.

 

En effet toutes les nations du monde ne sont pas égaux face à la robotique. Les Etats-Unis portés par les entreprises de la silicone valley et des recherches des GAFA occupe une place importante. Cependant la Chine reste le principal moteur de cette « Robolution », le pays a connu une hausse de 56% de ses installations robotiques soit 60 000 unités en 2014. Une demande qui est de plus en plus forte et nationale qui plus est. Avant 2012, le pays ne comptait aucun robot fait maison, aujourd’hui ces derniers représentent plus d’un tiers des installations.

On peut tout de même émettre des réserves. Si la Chine est le pays qui compte le plus de robots, lorsqu’on rapporte ce chiffre à son nombre de travailleurs, elle est loin d’occuper le haut du tableau. En tête de peloton, la Corée-du Sud, avec presque 500 robots pour 10000 employés, viennent ensuite le Japon et l’Allemagne qui tâtonnent autour des 300, la France dans les 120, quant à la Chine, elle ne compte que 36 robots pour 10000 ouvriers. C’est ce qui explique en partie la croissance à deux chiffres de la robotique en Chine, qui a encore du chemin avant de rattraper le niveau des pays les mieux équipés. On observe donc que les pays les plus poussées sur la robotique sont la Corée du Sud et le Japon où la culture du robot est bien ancrée. L’Allemagne se perfectionne dans les robots industriels qui outre d’augmenter leur productivité assure des exportations vers la Chine principale demandeur mondiale. Et la France dans tout ça ? et bien on s’accroche…

 

 

Troisième pays le plus robotisés d’Europe, performant dans le secteur médical avec l’entreprise Medtech spécialisée dans les robots de neurochirurgie. Qui a créé Rosa, un robot chirurgical qui fait partie des cinq robots autorisés à opérer dans le monde. Le Rosa est implanté un peu partout dans le monde : Etats-Unis, Chine, Canada, Europe… Ce robot d’assistance et de guidage pour la chirurgie du crâne a séduit de nombreux centres hospitaliers. Medtech signe toujours plus de nouvelles commandes: en Chine (la troisième), en Russie et la première au Moyen-Orient, preuve que le marché grandit.

Cependant la France accuse un retard au niveau des robots industriels le principal marché et ne s’investit pas dans les projets européens. Le gouvernement a donc décider de concentrer les efforts sur l’autre marché prometteur celui des robots de service estimé à 100 milliards d’euros par la commission européenne d’ici 2020. Pour ce faire, il faut consolider et fédérer les filières françaises pour faire émerger un leader de la robotique français au niveau mondiale. En effet la plupart des acteurs français de la robotique de service sont des start-up. Certes positionnées sur des marchés émergents à fort potentiel (robots personnels, les drones aériens, robots médicaux, robots agricoles) elles ont besoin de plus de fonds pour rivaliser à l’international. La fabrication de drones aériens connaîtra une croissance rapide, que ce soit pour le loisir, l’inspection d’ouvrages d’art ou encore le recueil de données pour l’agriculture de précision. Les ventes de robots médicaux connaîtront aussi une forte croissance dans le pays grâce à l’émergence d’entreprises nationales spécialisées dans le domaine. Quant à l’automatisation du transport de marchandises et de personnes c’est un marché également très prometteur pour la robotique de service. Reste aux entreprises française de ne pas louper le coche.

 

Et nous alors ? Il faut nous rendre à l’évidence nous sommes battus… L’intelligence artificielle Deep Blue a battue le champion du monde d’échec Garry Kasparov, le logiciel d’Alpha Go le champion de go Lee Sedol et Watson d’Ibm à remporter le jeu télévisé Jeopardy. Et leur marge de progression est insoupçonnée la version 2.0 Alpha Go Zéro, basé sur un réseau de neurones artificiels qui pour apprendre va jouer des millions de parties contre lui-même affinant sa stratégie a battue 100-0 la précédente. De fait il devient de plus en plus facile de remplacer les humains par des algorithmes artificiels : déjà car ils sont de plus en plus puissant mais surtout parce les humains n’ont cessé de se professionnaliser. A l’aube de l’humanité les chasseurs cueilleurs savaient accomplir une multitude de tâches qui leur permettaient de survivre. Désormais 99% des qualités et capacités des hommes sont purement et simplement redondantes pour l’exercice de la plupart des métiers modernes donc remplaçables. Les avancées dans la robotique peuvent sembler trop pointues pour avoir un impact dans nos emplois dits « normaux ». Mais les grandes avancées technologiques été destinés au début a des domaines très précis pour qu’au fil du temps ils soient adapter à nos besoins de tous les jours. Je prendrai comme exemple les matelas Tempur à mémoire de forme destinés aux astronautes qui peuvent maintenant être acheter dans n’importe quelle literie. ce qui nous amène a cette conclusion :

Dans les prochaines décennies presque aucun métier ne sera irremplaçable ; caissière utiliser la borne automatique, routier pff… pas la peine Uber à créer des camions autonomes, conducteur de taxi bah voyons la voiture autonome va les rendre aussi obsolète que les chevaux avec l’apparition des voitures, traders plus la peine non plus des algorithmes vendent et achètent des actions en une seconde… La liste est encore longue ; imaginer des robots vendeurs qui analysent vos émotions pour vous conseiller le mieux possible, des drones qui vous livrent chez vous, des robots aspirateurs, des métros automatisés … et bien ça existe déjà.

Il faut se rendre à l’évidence nous pouvons nous targuer d’avoir une conscience, une âme, d’être sensible à la beauté, de ressentir des émotions. Qu’importe au finale. Si un algorithme ou un robot accompli une tâche plus rapidement et effacement qu’un humain le choix est vite fait pour les entreprises. Le robot ne dort pas, ne se met pas en grève et ne mérite pas de salaires. L’ère des robots et de l’intelligence artificielle a commencé. Comme l’invention de la roue, de l’imprimerie, de la machine à vapeur, de l’électricité, de la voiture, d’internet les robots vont affecter toute l’économie et modifier radicalement la société. 

 

L’insoumis.

 

source :

https://www.topsante.com/medecine/cancers/cancer/cancer-des-nanorobots-pour-cibler-les-tumeurs-a-la-source-612858https://humanoides.fr/top-10-start-ups-robotique/http://www.numerama.com/tech/136650-larmee-americaine-met-placard-bruyants-robots-de-boston-dynamics.htmlhttps://humanoides.fr/rosa-le-robot-chirurgien-made-in-france/https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/peut-on-rattraper-le-retard-de-la-robotique-francaise-16225/http://www.journaldunet.com/economie/magazine/1151621-marche-de-la-robotique-en-france-selon-xerfi/

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