Un film peut-il réveiller les consciences?

Un film peut il réveiller les consciences ? Surement ! Mais il peut surtout permettre de montrer l’exemple.

Et comme dirait Gandhi : « L’exemple n’est pas le meilleur moyen pour convaincre, c’est le seul ».

Et c’est bien ce que démontre le film « Qu’est-ce qu’on attend ? » de Marie-Monique Robin.

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Affiche du film « Qu’est ce qu’on attend? » de M-M.Robin

On connait tous ces documentaires qui nous parlent du réchauffement climatique et de ses effets néfastes et catastrophiques. Souvent on nous montre des situations extrêmes, qui sont malheureusement vraies. Leur but étant de nous sensibiliser aux problèmes du réchauffement climatique et à ses conséquences.

Aujourd’hui nous sommes tous conscients, ou pour la plupart (coucou les climato sceptiques), de ces effets. C’est pourquoi l’effet marginal de ce genre de films, que j’appelle «films catastrophes » semble s’amoindrir.

Cependant il existe des documentaires qui changent complètement de regard sur le changement climatique. Des films qui montrent des exemples. Des exemples d’alternatives, d’innovations, de façon de faire. Des exemples qui nous permettent de nous montrer qu’on peut agir.

C’est le cas du film Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent, sorti l’année dernière. L’équipe de tournage a voyagé à travers le monde à la recherche d’initiatives et d’alternatives pour favoriser le développement durable. Comme le dit Cyril Dion « Les gens en ont marre qu’on leur dise que ça va mal ».

Et c’est le cas aussi en France ! La réalisatrice Marie-Monique est partie, pour son premier film destiné au cinéma, à la rencontre d’habitants un peu particuliers d’une ville d’Alsace. Ungersheim. Cette petite ville de 2200 habitants se dit être l’une des championnes du monde en terme de transition énergétique. A la tête de cette initiative, un élu local : le maire. Oui, il existe des élus qui s’engagent vraiment dans leurs promesses de campagnes.

Ce maire, Jean-Claude Mensch, a donc mis en place dans sa commune plusieurs actions concrètes pour rejoindre la transition énergétique. L’un des points importants, a été de redistribuer les terres agricoles de la commune pour une production de fruits et légumes locale, à destination des habitants.C’est ce qu’on appelle le circuit court, consommer ce qu’on trouve à coté de chez soi. Cela permet donc de limiter la production de CO2 pour le simple transport des produits alimentaires mais aussi de savoir exactement ce qu’on a dans notre assiette.

Une ferme maraichère coopérative a donc vu le jour sur l’un des terrains inoccupés de la commune (c’est également une entreprise d’insertion).

La cantine de l’école est d’ailleurs fournie en fruits et légume de cette ferme.

En matière de transport, c’est maintenant une calèche qui s’occupe du ramassage scolaire des enfants. Certes ça fait très cliché, mais elle permet d’être le symbole de cette transition énergétique.

Une monnaie locale, appelée « Le Radis » (1€ = 1 Radis) a aussi été instaurée afin de favoriser le commerce au sein de la ville, proposant ainsi aux habitants une réduction s’ils utilisent la monnaie qui porte le nom du légume rouge et blanc.

Un champ de panneaux solaires a aussi vu le jour, et est la plus grande centrale photovoltaïque d’Alsace. Cette centrale permet d’alimenter en électricité 10 000 foyers, ce qui est bien supérieur aux nombres qu’en compte la ville.

Un éco-hameau est en train de voir le jour sur la commune d’Ungersheim, 9 habitations sont actuellement en constructions. Ces habitations sont faiblement consommatrices d’électricité grâce à une isolation bien supérieure à celle d’une habitation lambda, et ce avec de la paille comme isolant. Evidement, panneaux solaires, récupérateur d’eaux de pluies, jardin collectif, etc. sont présents dans cet hameau. Et encore une dizaine d’actions ont été prises par la commune.

Pour certains, ce genre d’actions peut paraitre comme un retour en arrière, mais à partir du moment où l’on pense au futur, à la préservation de l’environnement, à l’économie, peut-on réellement parler de retour en arrière ?

Un autre point important dans le film est le fait de dire que tout seul on est rien, et que seuls les liens entre individus, les collectivités, peuvent jouer un rôle important !

(PS: J’ai pu  aller voir ce film lors des Rencontres Normandes du Développement Durable à l’Amphi Daure à la fac (Campus 1), où de nombreux films sont projetés durant l’année grâce à l’intermédiaire du cinéma Le Lux, prix d’entrée attractif et grande salle digne d’un cinéma)

Val

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