… Mr. ou Ms. Univers ?

Vous êtes peut-être au courant, les élections c’est aujourd’hui aux Etats-Unis. Bien qu’on ait suivi les primaires en cours d’anglais l’année dernière, certains auront peut-être besoin d’une petite explication quant aux méthodes d’élection outre Atlantique.

Tout d’abord il faut savoir que pour être élu président il faut répondre a certains critères. Le candidat doit être né américain, avoir au moins 35 ans et être résident aux Etats-Unis depuis 14 ans. Ceci semble plutôt simple, cependant tous les présidents depuis les années 30 ont été soit gouverneur, soit sénateur ou alors général cinq étoiles dans l’armée. Autant vous dire de suite que conseiller régional de Corrèze semble un peu léger en comparaison. Ces critères sont aussi appliqués pour le vice-président.

La première étape consiste en la campagne des primaires des deux partis majoritaires qui sont le parti républicain d’une part et le parti démocrate d’autre part.  Chaque parti a ses propres règles de financement cependant pour les deux partis le déroulement électoral est très proche. En effet les deux partis annoncent leurs candidats au cours de leur convention nationale. Pour élire ses candidats chaque parti a deux types de délégués. Les délégués dits « pledged » et ceux dits « unpledged ». Les candidats « unpledged » sont aussi appelés super-délégués. Cela signifie que ce sont soit des dirigeants du parti, soit des élus et eux votent pour le candidat de leurs choix. Contrairement à l’autre type qui eux doivent voter pour le candidat désigner durant la convention. Ce type d’élection est une élection indirecte car les membres de parti ne votent pas pour le candidat mais pour qu’un nombre maximum de délégués aillent a la convention et votent pour le candidat les représentant.

Cependant l’un des problèmes majeurs de l’élection des candidats est le suivant.  Chaque parti décide de lui-même le nombre de délégués pour chaque état qui est sensé être proportionnel a sa population. Or ce n’est pas toujours le cas et les états appliquent le principe du « winner takes all » ce qui signifie qu’un candidat obtient le même nombre de délégués si il gagne avec 51% que s’il gagnait avec 93%. Donc pour des états avec de nombreux délégués comme la Californie et la Floride les candidats accroissent leurs présences médiatiques.

De plus pour le parti démocrate le nombre de super délégués est supérieur aux nombres de délégués donc cela se traduit par le fait qu’une minorité d’un parti a plus d’influence que la majorité des membres d’un parti. Car je me répète mais c’est important les délégués sont liés par serment aux membres du parti qui les a élu alors que les super délégués sont libres de leurs choix. Ceci a été un point important lors de l’affrontement entre Hillary Clinton qui été soutenu par ces super délégués alors que Bernie Sanders connaissait un fort soutien populaire et surtout en provenance des jeunes américains.

On entend beaucoup parler d’Hillary Clinton et Donald Trump cependant il existe aussi plusieurs alternatives à ces candidats. La première alternative est le candidat libertarien Gary Johnson. Ce parti est notamment pour la légalisation du cannabis, le port d’arme illimité ou même le droit de conduire sans permis pour les plus extrêmes bref comme son nom l’indique  pour l’augmentation des libertés des citoyens. Cependant s’est fait surtout remarquer par ses erreurs de communication lorsqu’il avait été interrogé par un journaliste sur la situation à Alep et qu’il n’avait pas su répondre ou alors quand il était incapable de citer un chef d’état étranger.

L’autre principale alternative est la candidate du « Green party », le parti vert avec pour thème principale l’écologie. La candidate Jill Stein est relativement connue du public. Ce parti prône le pacifisme, l’égalitarisme, la sagesse écologique et la justice sociale.

Toutefois hormis le manque de représentativité dans les médias un autre obstacle de taille se dresse en travers des candidats ne faisant pas partis des deux grands partis. En effet l’accès au bulletin de vote ou « ballot access » leur est difficile. Pour être présent dans ces bulletins il faut recueillir un certain nombres de signatures donc si ils ne les ont pas ils sont inscrits en write-in. Donc il n’ont pas de bulletin de vote et il faut que les votants amènent eux-mêmes un papier et inscrivent le nom du candidat de leurs choix. D’autres ne peuvent même pas s’inscrivent en write-in et donc il est impossible de voter pour eux.

Petite anecdote sur l’élection des bureaux à l’EM, le vote de l’ancien bureau compte pour 10% des voix !

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